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Cette extension de Google Chrome identifie les faux sites d’information

Un message alerte les internautes lorsqu'ils surfent sur un site douteux

Un message alerte les internautes lorsqu'ils surfent sur un site douteux - Capture écran du site Activistpost.com

Fake News Alert dédiée au navigateur Internet de Google permet aux internautes de savoir s’ils surfent d’information digne de confiance. Un outil collaboratif et gratuit développé par un journaliste lassé des fausses infos.

La traque aux faux sites d’information est lancée sur le web. Après la polémique selon laquelle Facebook avait influencé l’élection de Donald Trump, le géant des réseaux sociaux a annoncé qu’il mettait à jour le règlement de Facebook Audience Network afin d’exclure des sites de fausses informations. De son côté, Google aurait fait le nécessaire "pour couper les vivres" des sites qu’il juge peu fiables en les excluant de sa plateforme de revenus publicitaire AdSense. À noter qu’aucune des deux sociétés n’a détaillé la manière dont elle filtrerait les faux sites d’informations. Quoi qu’il en soit, d’autres ont pris la décision de mener leur propre traque.

Une extension pour le navigateur Chrome

Outre-Atlantique, Brian Feldman, journaliste pour le site Select-All faisant partie du New York Magazine, a décidé de créer lui-même son outil de filtre. Le journaliste explique dans son article qu’alors même qu’il n'est pas informaticien, il ne lui aurait fallu qu’une ou deux heures pour créer Fake News Alert. Il s’agit d’une extension, disponible gratuitement en téléchargement, à installer à partir du navigateur Google Chrome, et qui tourne en permanence en tâche de fond pour identifier les faux sites d’informations… ou en tout cas essayer. Il est évident, compte tenu de la complexité de la tâche, que Fake News Alert n’est pas infaillible.
Pour l’instant, pour alerter les internautes de la fiabilité douteuse d’un site, l’extension utilise une liste créée par Melissa Zimdar, spécialiste des médias et professeure de communication à l’université Merrimack (Massachusetts). Dans cette base, elle a regroupé les sites satiriques, les sites agrégateurs de contenus, les sites de propagande ainsi que ceux aux titres racoleurs ou encore les blogs ultrapartisans. La liste des sites est d’ailleurs accessible en ligne sous la forme d’un Google Doc

Ci-dessous, une capture d’écran de ce que les internautes utilisant l’extension Fake News voient lorsqu’ils naviguent sur un site douteux

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- © Capture du site Hangthebankers.com

Melissa Zimdar indique d’ailleurs sur son document qu’elle mettra régulièrement à jour cette liste et les catégories. De son côté, Brian Feldman précise que le code source de son extension Fake News est en accès libre sur Github. Un appel du pied à tous ceux qui souhaiteraient collaborer à rendre l’information sur le web plus fiable. Avis aux internautes français qui auraient envie de se manifester: pour l’heure, les indésirables sont essentiellement des sites US.

David Nogueira