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Terrorisme: ce que Facebook, Apple Twitter et Google sont prêts à faire

Le Premier mininstre Manuel Valls à Paris le 28 novembre.

Le Premier mininstre Manuel Valls à Paris le 28 novembre. - Eric Feferberg - AFP

Pour lutter contre l'embrigadement jihadiste, le gouvernement veut s'appuyer sur les compétences des géants du net. Ces derniers ont rencontré Manuel Valls ce jeudi. Trois chantiers sont lancés.

Aucune mesure concrète pour l'instant, mais plusieurs pistes de travail. Tel est le résultat de la réunion qui s'est tenue aujourd'hui entre le gouvernement et cinq géants du Net (Facebook, Twitter, Apple, Google et Microsoft). Trois chantiers ont ainsi été lancés afin de mieux lutter contre le terrorisme et la radicalisation, un "combat qui exige de s'adapter en permanence". Le premier vise à "pérenniser et compléter les dispositifs d'urgence mis en œuvre le 13 novembre" par ces entreprises, tels que le "Safety Check" de Facebook ou les messages d'alerte automatiques sur Twitter. L'objectif étant de pouvoir toucher encore plus de gens en cas de nouvel attentat.

Le deuxième projet est plus offensif et vise à "définir et mettre en œuvre" une stratégie de contre-discours vis-à-vis des activités en ligne de Daesh. Depuis les attentats de janvier, plusieurs éléments de contenu ont déjà été créés, comme le site stop-jihadisme.gouv.fr ou la série de clips vidéo anti-jihad diffusée en ligne et sur les chaînes télévisées. Mais ce n'est sans doute pas suffisant face aux techniques d'embrigadement idéologique des prédicateurs islamistes. Les compétences des entreprises numériques permettront peut-être de développer une campagne plus efficace.

Impliquer la société civile

Enfin, le gouvernement veut s'appuyer sur Facebook et consorts pour créer "des outils qui faciliteront l'implication de la société civile dans la lutte contre la propagande terroriste". Aucun détail n'est donné à ce sujet. Pour en savoir plus, il faudra donc attendre fin janvier, date à laquelle le gouvernement et ces cinq entreprises numériques se rencontreront à nouveau pour faire le point sur ces différents projets. Tous les participants à la réunion d'aujourd'hui se sont par ailleurs félicités de la "nette amélioration" des procédures de signalement et de suppression de contenus à caractère terroriste. Ainsi, depuis le 13 novembre, toutes les demandes transmises par les autorités françaises ont pu être traitées "en moins de 90 minutes".

G.K. avec AFP