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Qu'est-ce que le "swatting" à l'origine de la fausse alerte attentat à Paris

Une fausse alerte attentat a eu lieu samedi dans le quartier des Halles à Paris. Désireux de faire le buzz, deux adolescents ont usé du "swatting", un canular qui vise à faire intervenir la police pour rien.

A la suite d'un appel témoignant d'une prise d'otage dans l'église de St-Leu, un important dispositif policier a été déployé samedi dans le quartier des Halles. Seulement, une fois arrivée sur les lieux, la police comprend vite qu'elle a été piégée: pas d'hommes armés, ni d'otages.

Cette très mauvaise blague s'appelle le "swatting" (le SWAT étant l'équivalent américain du GIGN). Elle vise à déclencher une importante intervention policière pour rien.
Ce phénomène venu des Etats-Unis est né dans le monde du jeu vidéo. Beaucoup de joueurs en ligne se filment et diffusent en direct leurs parties. C'est à ce moment-là que les "swatteurs" appellent la police, tout en masquant leurs identités, pour prendre un malin plaisir à voir débarquer la police en direct. Parfois, l'affaire se termine par une arrestation. D'autre fois, la police comprend après avoir forcé la porte ou retourné l'appartement qu'il s'agit d'une fausse alerte.

En l'occurrence, les deux adolescents à l'origine de la fausse alerte de samedi risquent très gros : jusqu'à 30 000 euros d'amende et une peine pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement. Ils semblent toutefois mineurs, ce sont donc leurs parents qui seront redevables financièrement de l'amende fixée, en tout cas leur assurance responsabilité civile. Pas sûr qu'ils apprécient la blague.

la rédaction, avec Anthony Morel