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Loon: les ballons Internet de Google changent leur plan de vol

L'un des ballons Loon utilisé par Alphabet.

L'un des ballons Loon utilisé par Alphabet. - Marty Melville / AFP

Le responsable du projet Loon explique que les ballons fournissant une connexion Internet savent désormais se maintenir au-dessus d’une zone déterminée. Une avancée qui permet de réduire les coûts et de rendre le projet un peu plus concret.

Le projet Loon met un coup d’accélérateur. Dans une note de blog, Astro Teller, responsable du programme d’Alphabet, la maison mère de Google, explique que les ballons savent désormais "naviguer avec les vents". "Le projet dépassent même nos propres attentes", précise-t-il.

Les ballons –capables de fournir une connexion Internet aux zones qu’ils survolent– peuvent désormais maintenir un vol stationnaire. Une donnée qui change tout quant à la nature même du projet. Il était en effet initialement prévu de mettre en place des anneaux de ballons autour de la Terre pour créer un maillage.

Le premier système de maillage de Loon.
Le premier système de maillage de Loon. © Alphabet

Maintenant, les ballons peuvent être maintenus au-dessus d’une région déterminée et nécessitent donc beaucoup moins d’unités.

Désormais, les ballons peuvent rester stationnaires au-dessus d'une zone précise.
Désormais, les ballons peuvent rester stationnaires au-dessus d'une zone précise. © Alphabet

Une navigation améliorée grâce aux algorithmes

Au lieu de centaines de ballons, Alphabet pourra se contenter de quelques dizaines d'entre eux. Astro Teller donne l’exemple d’une expérimentation où les ballons ont été envoyés depuis Porto Rico, ont transité durant 12 jours vers le Pérou pour ensuite le survoler pendant 98 jours. Le déploiement se fait maintenant à un rythme hebdomadaire et non plus mensuel. Et à un bien moindre coût.

Pour se maintenir au-dessus d’un territoire déterminé, les ballons utilisent alors des algorithmes leur permettant de naviguer sur les différents vents dominants. Une avancée notamment due à l’utilisation de machine learning. Les ballons décrivent alors de petites boucles pour se maintenir en place.

Une amélioration significative qui donne un peu plus de crédit à ce projet, auquel participe d’ailleurs le Centre national d’études spatiales (CNES) français. Avec cette efficacité accrue et des coûts réduits, on comprend désormais mieux la décision d’Alphabet d’arrêter il y a un mois le projet Titan qui utilisait lui des drones solaires.