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Vie numérique

40% des publicités en ligne sont trop lourdes et ralentissent votre surf

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Un magazine envahi de publicités se feuillette plus vite. Un site surchargé de publicités mal calibrées se consulte plus lentement. Et ces publicités semblent très nombreuses à en croire une étude américaine. Tant pis pour les internautes ?

Vous voudriez vraiment lire un article intéressant que vous a envoyé un ami mais le site qui l’héberge ne semble pas du même avis. Cette vidéo qu’on vous a recommandée est là pour vous mais ne se charge pas… pas en tout cas avant que l’intégralité des publicités sur la page soit affichée.
Deux situations que tout le monde a déjà rencontrées au moins une fois. Autrement dit, bien que vitale pour de nombreux acteurs, dont ce site fait partie, les publicités en ligne peuvent nuire à l’expérience des surfeurs que nous sommes.

Une étude, réalisée par Ad Lightning, une société qui travaille avec les éditeurs de contenus en ligne pour optimiser l’affichage de leur production, vient de donner une idée de l’ampleur des dégâts.
Ainsi, 40% des publicités en ligne seraient trop grosses. Grosses au point de ralentir l’accès aux sites qui les intègrent et donc de gêner l’utilisateur. Une bannière publicitaire devrait, selon l’Interactive Advertising Bureau (IAB), peser 200 Ko ou moins. Or, 40% franchissent cette limite. Pire, près de 10% excèdent les 5 Mo !

Mais le poids n’est pas le seul problème technique qu’apporte les publicités en ligne. Le nombre de requêtes initiées avec d’autres serveurs ou la quantité de scripts à charger peut également grandement réduire la vitesse d’affichage d’une page. L’étude d’Ad Lightning montre que, parmi les 605 000 réclames analysées sur les 60 sites très fréquentés surveillés au cours de 78 journées consécutives, une publicité émet en moyenne 56 requêtes réseaux, ce qui est 3,7 fois plus que ce que recommande l’IAB.

Au total ce sont 28% des publicités qui rencontrent un problème de qualité, qu’elles soient trop lourdes à télécharger, consomment trop de ressources processeur ou génèrent trop de requêtes. Un chiffre qui reste important, malgré les efforts de géants comme Facebook et Google qui ont mis en place des règles assez strictes afin d’accélérer le surf sur le Web. En 2016, Google a supprimé 1,7 milliard de publicités qui ne respectaient pas ses règles.

Pas étonnant dès lors que les utilisateurs du Web se tournent vers des logiciels qui bloquent les publicités – mettant ainsi en péril l’équilibre économique de certains acteurs. Une étude de PubNation, qui fournit comme Ad Lightning des outils pour supprimer les publicités trop lentes, indiquait en juin 2016 que l’utilisation d’un ad-blockeur accélère d’environ 113% le temps de chargement moyen d’une page et économise environ 56% de la bande passante de l’utilisateur. Difficile de ne pas être séduit, au risque d’ébranler le Web tel qu’on le connaît aujourd’hui.