Lexus LS 600H, une voiture autonome qui impressionne par son équipement

Le constructeur japonais vient de dévoiler un véhicule autonome qui fait appel à un nombre impressionnant de radars et autres caméras. Une plateforme matérielle qui devrait lui permettre d’avancer rapidement en matière de conduite automatisée.
Après des années de collaboration avec Google dans des projets menés autour de la voiture autonome (de la Lexus à la Toyota Prius, désormais regroupées au sein de la société Waymo), l’institut de recherche Toyota vient de dévoiler sa propre voiture autonome. Un événement qui s'est déroulé à Sonoma (Californie) à l'occasion du Prius Challenge.
Loin d'être en retard sur la concurrence, le constructeur japonais travaille sur la voiture autonome depuis 2005, avec un premier brevet déposé en 2006. Toyota serait d’ailleurs celui qui détient le plus de brevets dans le domaine. C’est en tout cas ce que précise un rapport publié l’année dernière par la division de la propriété intellectuelle et des sciences de l’agence Thomson Reuters.
Une panoplie de radars à courte et longue portée
Toutes ces technologies, Toyota les a intégrées dans une LS 600H de Lexus, marque premium du groupe. Il s'agit en l'occurrence d'une longue berline hybride qui peut accueillir tout l’équipement technologique nécessaire à la conduite autonome.
Cela commence par l’intégration de LIDAR, ces dispositifs à balayage laser qui permettent au véhicule de détecter tous types d'obstacles (véhicules, piétons, poteaux, murs, arbres, etc.) avec une grande précision. Et cette Lexus en utilise vraiment un grand nombre : apparemment jusqu'à six ! Même si leur marque n’est pour l'instant pas précisée, leur conception nous fait penser à ceux de chez Velodyne (utilisés notamment par Ford sur la Fusion Hybrid autonome, parmi les plus performantes du marché).

Cette technologie est complétée par l’intégration de capteurs et radars à ultra-son qui scrutent eux-aussi tout ce qui se passe autour de la voiture, mais cette fois-ci avec une plus grande portée. Cette dernière se situe généralement autour de 200 mètres, voire un peu plus. Ce sont ces radars qui permettent de détecter les obstacles en mouvement rapide, comme un véhicule qui arrive en face ou par l’arrière.
Des caméras et des antennes GPS en renfort
Pour le contrôle de la trajectoire et - encore et toujours - la détection d’obstacles, la LS 600HL fait appel à une multitude de caméras, mais aussi à des antennes GPS.
Un équipement remarquable donc, grâce auquel Toyota entend s’affranchir des limites d’une cartographie haute définition. Si cette dernière demeure un élément important pour les constructeurs, afin que leurs véhicules évoluent facilement sur la route, les voitures autonomes ont aussi besoin de données collectées en temps réel sur leur environnement et pour cela, les caméras restent une solution incontournable.
Si les tests pratiques démarrent donc pour Toyota, ce dernier ne précise pas de calendrier quant à l’arrivée de son véhicule, de niveau 4 ou 5, sur les routes. En revanche, le constructeur promet d’intégrer en série le système de freinage d’urgence à tous ses véhicules d’ici la fin de l’année.

David NOGUEIRA
Journaliste
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